Un appel pour la paix venant de Suède

9. septembre 2025
International
Mgr Anders Arborelius, cardinal-évêque de Stockholm lisant l'appel pour la paix lors de la célébration du 24 août 2025

Demandons à Dieu la grâce d’être un peuple de paix ! » : dans le cadre des commémorations du centenaire de la Conférence de Stockholm de 1925 (voir post du 8 septembre 2025), un vibrant appel pour la paix a été lancé lors d’une célébration à Uppsala/Suède, le 24 août 2025.

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Chers frères et sœurs en Christ,

  1. Nous nous réunissons à une époque qui appelle à la paix. Une paix qui n’est pas seulement l’absence de guerre, mais qui est marquée par la justice et la réconciliation. En cette période, Dieu nous appelle – en tant qu’Églises, en tant que frères et sœurs dans la foi, en tant qu’êtres humains – à être les porteurs de la paix de Dieu.
  2. En 1925, des chrétiennes et des chrétiens d’horizons divers se sont réunis dans un désir de paix. Les terribles expériences de ce que nous appelons la Première Guerre mondiale ont fait naître en nous un désir de paix qui nous a poussés à nous unir dans le service au monde. Le thème de cette année œcuménique [2025, en Suède], Le temps de la paix de Dieu est un appel à œuvrer pour la paix en cette période de troubles et d’injustice.
  3. Nous nous rappelons que la mission de l’Église n’est pas pour notre propre bien, mais pour celui du monde. L’Église est appelée à être un signe du royaume de Dieu – au milieu d’un monde marqué par la division, la violence et l’injustice.
  4. En réponse à l’appel de Dieu, les Églises se rassemblent dans l’ombre des expériences de guerre et d’oppression, pour allumer une lumière d’espoir et vivre et témoigner de l’amour de Dieu – Père, Fils et Esprit saint. Cet amour se révèle en Jésus-Christ et mène le monde à l’unité et à la réconciliation.
  5. Nous sommes unies et unis dans une diversité de traditions, langues, contextes et expressions – mais unis, en Christ. Notre unité n’est pas uniformité, mais unité dans la diversité réconciliée ; elle reflète l’amour créateur de Dieu. Et dans cette diversité, nous avons une responsabilité commune : œuvrer pour la paix.
  6. La mission de Dieu œuvre pour la paix en guérissant les relations, en rétablissant la justice et en transformant les sociétés, dans lesquelles l’Esprit conduit l’Église à être un signe d’espérance dans le monde.
  7. La recherche de la paix et la possibilité de la réconciliation sont au cœur du témoignage des Églises. Nous nous exhortons mutuellement à nous opposer à la violence, à promouvoir le dialogue entre les religions et les cultures, à être la voix des « sans-voix ». Ce n’est pas par choix, c’est Dieu qui nous y appelle !
  8. La paix de Dieu n’est pas passive ; active, la paix de Dieu cherche la justice, jette des ponts, guérit les blessures et crée un espace de réconciliation. Elle considère l’être humain – tout être humain – comme créé à l’image de Dieu. Nous ne pouvons donc pas rester silencieux lorsque des personnes sont déplacées, lorsque la haine trouve un terreau fertile, lorsque les changements climatiques causés par l’homme menacent l’avenir de la vie. La paix de Dieu concerne toute la Création.
  9. Nous savons que nous ne pouvons pas accomplir notre mission par nos seuls moyens. Nous croyons en la puissance de l’Esprit – le Saint-Esprit de Dieu qui unit, qui donne du courage, mène à la vérité et à l’amour. Lorsque nous prions, travaillons et cheminons ensemble, nous devenons instruments de la paix de Dieu.
  10. Que cette année soit un appel à la prière, à l’action, à la réconciliation. Un temps pour la paix de Dieu. Que la paix du Christ qui surpasse toute intelligence garde nos cœurs et nos pensées. Et que nous, qui formons le corps du Christ dans le monde, demandions à Dieu la grâce d’être un peuple de paix – en paroles et en actes.