École de la Parole – Une lecture priante de la Bible

Le présidium de la CTEC Suisse a accordé le label Oecumenica à la Société biblique suisse pour son projet d’École de la Parole en Suisse romande en automne 2010. La transmission de la foi est évidemment au cœur des préoccupations des Églises. La lectio divina est une approche reconnue par toutes les Églises réunies dans la CTEC Suisse, une approche de lecture priante qui nourrit la foi chrétienne.

L’École de la Parole remonte à une expérience des années 1980 dans le diocèse catholique romain de Milan (Italie). Des jeunes demandèrent au cardinal Carlo Maria Martini de leur apprendre à prier d’après la Bible. Ainsi fut remise en valeur l’ancestrale lectio divina dans la Scuola della Parola, dont l’expérience fut relatée en 1989 à l’Assemblée mondiale de l’Alliance biblique universelle à Budapest (un détail important, parce que l’Alliance biblique en a tout de suite saisi les enjeux).

En 1990, les responsables d’alors de la jeunesse dans le canton de Vaud ont importé cette dynamique en Suisse, avec la connivence du secrétaire général de Société biblique suisse d’alors, le pasteur Martin Hoegger. La première célébration a eu lieu en janvier 1994 dans une cathédrale de Lausanne pleine à craquer. L’engouement initial a fait place à une réalité plus modeste, et, dans le même temps, la moyenne d’âge des participants a augmenté.

Selon sa charte, l’École de la Parole « se donne pour but d’initier à l’écoute de la Parole de Dieu. Elle invite à se mettre activement, personnellement et communautairement face au texte de la Bible, à l’intérioriser et à le prier, selon la méthode millénaire de la lectio divina. Elle veut favoriser une relation avec le Seigneur qui s’y révèle ». Actuellement, une douzaine de groupes se réunissent en Suisse romande.

Le projet propose un déroulement liturgique qui donne de l’espace au silence, à l’écoute, aux éléments symboliques comme la procession d’entrée avec la bible, la lumière, le chant, le souci esthétique du lieu d’accueil. La Bible n’est pas réservée aux ministres et aux théologien*nes, on peut la mettre dans le contexte qui lui donne sens et on peut prier la Bonne Nouvelle. La méthode est particulièrement adaptée à la transmission de la Parole de Dieu.

La Société biblique suisse réunit une cinquantaine d’Églises et de missions en Suisse; elle coordonne l’action et offre ses infrastructures à l’École de la Parole en Suisse romande. Elle édite chaque année un livret proposant sept rencontres sur un thème, autour de sept textes bibliques. Ce livret contient également des prières, des psaumes, des chants.